Moteur Caperlan FLTB-MTR

Présentation

Ayant reçu en test le float-tube FLT-9 de Caperlan, nous ne pouvions pas en rester là et nous avons pu trouver un moteur FLTB-MTR afin de pouvoir tester l’ensemble et vous en faire le retour. Il aurait été dommage de ne pas pouvoir profiter de l’option motorisable de ce float-tube alors qu’il s’agit d’un de ces atouts principaux. Nous avons donc profité de l’occasion pour compléter notre test à l’aide du moteur pour float-tube Caperlan FLTB-MTR.

Données constatées

Modèle testé	FLTB-9
Poids	3 kg
Hauteur	19.5 cm
Longueur	25 cm
Largeur	18 cm
Type de connectique	Anderson + Pinces croco

Type de moteur

Le FLTB-MTR est un moteur immergé qui vient se fixer sous le float-tube inspiré de motorisations prévues à l’origine pour le Stand Up Paddle. Le concept est astucieux et avait déjà été proposé par la marque Float Plus pour équiper ses float-tubes. Ce système permet de limiter l’encombrement du moteur sur le float-tube, mais empêche d’orienter le moteur lors des déplacements. Cette position sous le siège rend un peu délicats les transports et la mise à l’eau. 

Matériaux utilisés

Encore une fois, Caperlan nous livre un descriptif exhaustif des matériaux utilisés : “Moteur 60% Aluminium, 20% Cuivre, 15% Caoutchouc butadiène, 5% PCBA”. L’aluminium concerne donc le bloc du moteur et procure donc solidité et légèreté au moteur. Le cuivre constitue les bobinages et les câbles qui conduisent le courant à travers le moteur.  Enfin, le caoutchouc assure l’étanchéité et les PCBA sont les composants électroniques transmettant les commandes. Cette conception rend le moteur étanche et durable et il est à noter que les pièces d’usure du moteur comme l’hélice ou la grille de protection sont disponibles séparément afin que le moteur puisse être réparé facilement. 

Commandes 

La commande filaire du FLTB-MTR vient se fixer sur un support pratique facile à fixer aux sangles disponibles sur les boudins des FLTB-5 et 9. Il présente un dispositif magnétique d’homme mort pour s’assurer que le moteur se coupe en cas de chute de l’embarcation. Si les risques de blessures dues à l’hélice sont minimes, le risque de voir partir le float-tube seul et vous laisser seul au milieu de l’eau est réel et il est donc essentiel de bien le fixer à votre waders ou votre gilet de sauvetage. L’unique bouton de commande est un gradateur inversable qui permet de régler très précisément la vitesse en tournant le bouton dans un sens ou dans l’autre. Une commande simple et assez intuitive, facile à prendre en main. Comme je l’ai signalé plus haut, nous ne disposons pas de commande de direction et c’est donc aux palmes que le pêcheur doit orienter son embarcation.

Hélices 

L’hélice du moteur FLTB-MTR est en plastique ABS. Elle présente deux pales et est protégée par une tuyère en polypropylène pour éviter qu’elle ne se prenne dans les herbes et autres débris. Cette installation est sécurisante et permet de naviguer tranquillement en eau libre. Il convient tout de même d’éviter de passer dans les zones de bordures ou de hauts-fonds encombrées d’herbiers, car il finirait tout de même par se coincer avec des herbes. La manipulation pour le dégager serait alors bien complexe et risquée.

Branchement/alimentation

Le FLTB-MTR de Caperlan est fourni avec un câble d’alimentation de type Anderson, ainsi qu’une courte rallonge équipée de pinces pour pouvoir y fixer une batterie plomb traditionnelle. Cela permet de brancher la majorité des batteries sur ce moteur. Quant à l’alimentation, elle doit être impérativement en 12 V et il est conseillé de choisir de préférence une capacité de minimum 50 Ah. Il est possible d’opter pour une batterie plus petite, mais il convient alors de bien évaluer ces déplacements pour ne pas se retrouver en difficulté. Les batteries plomb sont envisageables, mais leur poids limite grandement le confort et pose des problèmes de mise à l’eau.

Explication du test

Afin d’évaluer les performances du moteur pour Float-Tube Caperlan FLTB-9, je l’ai utilisé en rivière puis en lac pour confronter les usages. J’ai pêché ainsi le brochet, le silure et la perche aux leurres.

Fixation/installation

Pour monter le moteur FLTB-MTR Caperlan, il faut prévoir le transport et la mise à l’eau. En effet, le poids du float-tube monté, avec sa batterie et son moteur, peut dépasser largement les 20 kg et la position du moteur sous le float limite la possibilité de le poser sereinement au sol. Je conseille donc de le fixer temporairement sur un des supports sur les boudins pour transporter le tout vers la mise à l’eau avant de le passer sous le siège. À ce moment-là, le moteur vient se glisser dans la fente prévue à cet effet et une goupille vient bloquer la fixation. Si le système est pratique, avec l’eau et les impuretés, le moteur se bloque et il est parfois difficile de le sortir pour le ranger. Attention à ne jamais tirer le moteur par le câble qui n’est absolument pas prévu pour cela. Pour finir, la fixation de type paddle est disponible séparément pour pouvoir se coller à n’importe quelle embarcation. 

Vitesses/barre 

Le bouton de réglage de la puissance est très facile à gérer, mais le moteur démarre très progressivement et il faut attendre une ou deux secondes pour sentir le mouvement démarrer. Il manque un ou deux repères visuels sur la télécommande pour trouver facilement le sens  d’utilisation et il faut un petit temps d’adaptation pour prendre en main la gestion des vitesses, car il n’y a qu’un seul cran pour la position neutre. Cela dit, en quelques secondes, le pêcheur s’y retrouve et il est maintenant temps de diriger notre embarcation. Sans surprises, il suffit d’orienter les palmes pour diriger l’ensemble et le tout est assez réactif.

De plus, en palmant pour tourner comme lorsque l’on se déplace normalement, il est possible de resserrer encore les virages et les changements de direction. Ainsi, j’ai pu me frayer un chemin dans une petite rivière encombrée de branches sans problèmes, tout en traînant Arnaud en FLTB-5. La marche arrière est en action de pêche un luxe rare en float-tube, toutefois la maîtrise de la direction est moins confortable que la marche arrière normale et j’ai remarqué une mise en sécurité du moteur à haute vitesse. En effet, le moteur accélère progressivement jusqu’à se couper brusquement. Heureusement, il suffit de revenir au point neutre et d’accélérer raisonnablement pour relancer le moteur.

Durabilité

La conception de ce moteur semble faite pour durer et pour couronner le tout Caperlan propose en pièces détachées tous les éléments amenés à subir l’usure naturelle ou d’autres dégradations/pertes. Vous pouvez donc retrouver l’hélice, la tuyère, la télécommande ou encore le coupe-circuit séparément. Exit donc l’obsolescence programmée, la réparabilité est réellement préparée pour ce produit, ce qui donne confiance dans la durée de vie globale du moteur.

Puissance/Recommandations

Lors de nos tests, que ce soit en rivière ou en plan d’eau, nous avons alimenté le Caperlan FLTB-MTR à l’aide d’une batterie lithium 12 V, 50 Ah comme conseillé. Il se trouve que nous n’avons jamais dépassé les 50% de décharge, ce qui laisse une sécurité satisfaisante pour de longues journées d’utilisation avec des conditions de vent ou de courant intenses. Pour les sessions plus courtes, il est donc possible de prendre une batterie de 20 à 30 Ah qui se montrera suffisante pour de petits déplacements de confort. 

Il est temps de mettre les performances du moteur pour float-tube Caperlan FLTB-MTR en face de son prix. Pour un prix affiché de 250 € en juin 2024, il s’agit du moins cher des moteurs de ce type bien qu’il reste sensiblement plus cher que les moteurs électriques hors-bord traditionnels à puissance équivalente. Il s’agit donc de la solution idéale pour motoriser n’importe quel float-tube et même d’autres embarcations comme les kayaks gonflables ou les paddles. Son très faible encombrement est appréciable et permet une certaine transportabilité afin de conserver l’accessibilité de certains postes au bord de l’eau.