Avec les pêcheurs, les waders ont la vie dure. Qu’on les utilise pour marcher dans l’eau (faire du wadding) ou pour le float-tube, le confort, la sécurité et leur durée de vie vont être très variables selon les types des matériaux et la qualité de leurs assemblages. Anticipez bien l’usage prévu de vos waders afin que ces derniers ne vous mettent pas en danger à cause, par exemple, d’un manque d’adhérence des semelles. Voyons donc ensemble les propriétés des principaux matériaux rencontrés pour choisir ses Waders !
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Choisir ses Waders : Respirants
Dernière technologie arrivée sur le marché, les waders respirants offrent un confort incomparable. Ce confort a un prix qui va varier selon le nombre de couches superposées dans son assemblage. On retrouve donc une qualité assez variable de ces waders sur le marché allant de 80 à 800€
La température :
Il s’agit de matériaux relativement fins et ils ne sont pas isolants comme le néoprène, ils sont donc relativement confortables par des températures élevées . De plus, ils permettent l’évacuation d’une partie de l’humidité par leurs microporosités mais uniquement à l’air (ils restent étanches à la vapeur d’eau en immersion).
Solidité/poids :
Ils sont, comparativement aux autres matériaux utilisés, relativement fragiles du fait de leur faible épaisseur. Les ronces et autres végétaux épineux sont à éviter et l’usure due aux frottements et aux plis limitera leur durée de vie. Par contre leur poids est incomparable à la concurrence et leur légèreté les rend indispensables lorsqu’il faut marcher avec sur de longues distances.
Choisir ses Waders : Botte/chausson
Dans les waders respirants on retrouve souvent des chaussons néoprène et qui s’adaptent à des fonds plus glissants. Certains modèles sont dotés de bottes dont la qualité peut varier et la jointure entre les matériaux est souvent rendue fragile par différence de souplesse entre les composants.
Conclusion :
Les waders respirants sont préférables pour les pêches qui nécessite de la marche et lors de fortes températures. Leur prix et leur fragilité nécessitent d’en prendre soin et d’éviter les ronces ou les bois morts entre autres… Afin d’optimiser leur coût et durée de vie, il peut arriver d’associer les matériaux respirant pour les parties hautes et PVC pour les jambes par exemple.
Choisir ses Waders : En néoprène
Certainement la matière la plus couramment utilisée par les pêcheurs. Sa souplesse et son élasticité se sont imposées pendant longtemps comme le “must”. Ce confort est tout de même à relativiser car nous verrons que l’un de ces principaux avantages se retournera contre lui une partie de l’année.
La température :
Le néoprène est un excellent isolant thermique ce qui le rend très confortable par eaux froides et climat hivernal. En effet l’épaisseur et la porosité de ce matériau empêchent l’évacuation des calories. Ce qui est un plus pour l’hiver mais qui peut devenir désagréable l’été. Une journée à 30°C dans des waders néoprène peut devenir un vrai calvaire à moins de passer la journée avec de l’eau au-dessus de la taille.
Solidité/poids :
L’épaisseur et l’élasticité des waders néoprène permettent de limiter les risques de perforations sans pour autant les écarter complètement. De plus, là où les autres matériaux fuient rapidement après perforation, le néoprène contient l’écoulement et ne provoque souvent que des suintements sur les microperforations (dues par exemple aux ronces). Ils présentent malgré tout des faiblesses aux coutures qui dans le temps travaillent et perdent leur étanchéité.
Choisir ses Waders : Botte/chausson
Les waders néoprène sont pour la plupart équipés de bottes caoutchouc doublées en néoprène. Là encore les qualités isolantes sont appréciables en hiver et en début de saison mais on peut aussi apprécier un niveau de confort supérieur aux autres modèles. Il existe quelques modèles équipés de chaussons néoprène à utiliser avec des chaussures de wadding pour une meilleure adhérence avec des semelles qui peuvent être en feutre voire cloutées pour plus de sécurité. Elles sont à privilégier dans les cas des rivières à fond rocheux et glissant.
Conclusion :
Le néoprène prend tout son sens lors des pêches hivernales quand chaque calorie compte. Il vaut mieux par contre éviter la marche, qui s’avérerait pénible à cause du poids et de la chaleur accumulée sous son épaisseur.
Choisir ses Waders : En PVC
Relativement accessibles, les waders PVC sont un peu moins utilisés par les pêcheurs car souvent plus lourds et moins souples que le néoprène ou les matériaux respirants. Ils peuvent être intéressants pour les milieux encombrés de par leur prix et leur résistance aux griffures.
La température :
Le PVC sans être aussi isolant que le néoprène retient en partie la chaleur. Ce matériau est également totalement imperméable et retient donc également l’humidité corporelle et peut donc favoriser un climat tropical chaud et humide lorsqu’on le porte longtemps. Il ne sera toutefois pas aussi confortable que le néoprène en hiver.
Solidité/poids :
Les waders PVC sont assez résistants aux risques de perforation et sont relativement plus durables que leurs homologues respirant ou néoprène. Ils peuvent donc être utilisés pour pêcher des endroits encombrés et jouer les sangliers dans les ronces par exemple. Cette solidité se retrouve dans le poids du matériau et sa rigidité qui le rendent peu confortable.
Choisir ses Waders : Bottes/chaussons
Les waders PVC sont presque toujours équipés de bottes en PVC avec des semelles caoutchouc ; un assemblage solide qui garantit la pérennité de l’ensemble. Attention à la tenue des semelles au fond afin de ne pas glisser et se retrouver à l’eau.
Conclusion :
Avec l’avantage du prix et de la solidité, les waders PVC se placent en 4×4 des pantalons étanches. Pour crapahuter au milieu des branches ou affronter les broussailles épineuses, mieux vaut risquer un waders en PVC qu’un respirant innocent…
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Choisir ses Waders : Le Caoutchouc
Le caoutchouc a été l’un des premiers matériaux commercialisés pour les waders. Il a par la suite été remplacé par d’autres matériaux plus intéressants et plus légers. Malgré tout, il reste une garantie de régularité et de durée dans le temps pour un prix certes conséquent.
La température :
Tout comme le PVC, le caoutchouc est un matériau qui va retenir l’humidité due à la transpiration. De plus, l’épaisseur de ce dernier va retenir la chaleur. Cela peut devenir difficilement supportable en été mais sera un léger avantage pour les températures faibles. Son utilisation est la plus confortable pour des températures situées entre 10 et 20°C.
Solidité/poids :
Ce sont les waders les plus résistants et durables du marché. L’épaisseur des waders caoutchouc permet leur utilisation sur les terrains encombrés de ronces avec une relative sécurité. Les soudures des éléments sont également plus sûres et durables que les autres matériaux. Malheureusement cette solidité se paye en termes de poids et de rigidité. Les waders caoutchouc ne sont pas les plus confortables mais vous pouvez compter sur eux pour de nombreuses saisons. Il faut pour cela les protéger de leur pire ennemi durant le stockage : le soleil..
Choisir ses Waders : Bottes/chaussons
En toute logique les waders caoutchouc se terminent par des bottes dans le même matériau.. On reste toutefois sur des semelles crantées et il faut donc encore se méfier des fonds glissants.
Conclusion :
Devenus plutôt anecdotiques pour la pêche, les waders caoutchouc sont plutôt tournés vers un usage professionnel comme en aquaculture par exemple. Leur prix et leur poids important les éloignent de nos attentes en comparaison aux plus classiques néoprènes et respirants.
Choisir ses Waders : Conclusion Générale
De 35 à 800€ vous pourrez forcément trouver des waders à votre budget. Les détails comme les bretelles larges et confortables sont à prendre en compte. L’utilité et la sécurité de la ceinture est discutable, mais elle ne doit pas occulter l’importance des chaussants et l’utilité du gilet d’aide à la flottaison qui sont deux points incontournables sur certains secteurs. Et enfin, une petite attention à la ou les poches de rangement étanche ou non, intérieure ou extérieure vous permettront de finaliser votre choix.
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Frédéric Faivre | « Je suis le Responsable de la rubrique Carnassiers de Fish and Test. Par ailleurs, Guide de pêche dans le Doubs, je suis un spécialiste des pêches des carnassiers aux leurres en Street Fishing. Venant d’une région où la truite est reine, je la traque aux leurres et à la mouche dans la vallée de la Loue. J’aime transmettre ma passion auprès des autres pêcheurs. Petit plus, je suis également très attiré par la pêche en mer, mais difficile pour moi de la pratiquer venant du département le plus éloigné des côtes maritimes. »  |
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