En pleine conquête du territoire français l’aspe est un poisson qui sublime la pêche aux leurres sur les postes où il arrive. Pêches de surface, actions rapides, tampons de locomotive, combats puissants, ce poisson à tout pour plaire… Sauf sa chair. Pour le plus grand bonheur des pêcheurs sportifs, ce poisson blanc carnassier débarque chez nous et offre l’occasion de redécouvrir la pêche aux leurres. Ce guide détaille les paramètres essentiels à prendre en compte afin de bien choisir votre future canne à leurre pour la pêche de l’aspe.
| SOMMAIRE |
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| Les Caractéristiques Casting ou Spinning La Puissance La Longueur L’Action Autres Les Paramètres Extérieurs Les Leurres Les Postes Le Matériel Le Pêcheur Conclusion |
Choisir sa Canne pour l’Aspe : Les caractéristiques
Les constructeurs, afin de nous aiguiller, nous donnent des chiffres mesurés ou évalués pour nous orienter vers la bonne canne. Le premier est le type de canne : casting ou spinning à choisir d’abord en fonction de la technique, du pêcheur puis des leurres utilisés. Le second est la puissance de la canne qui correspond à l’estimation de la fourchette de poids lançables. Le troisième est la longueur qui détermine sa longueur du talon à l’anneau de tête. Le quatrième est l’action du blank qui caractérise la progressivité de la courbure de ce dernier. Enfin, d’autres détails nous sont donnés avec plus ou moins d’importance selon les cas. À nous de nous pencher sur ces données afin de déterminer lesquelles conviendraient le mieux en action de pêche.
Casting ou Spinning :
Dans le cas de l’aspe, l’usage de matériel casting est peu répandu. En effet, les milieux dans lesquels on retrouve plus généralement l’aspe (grande rivière, fleuves, …) nécessitent souvent de devoir lancer loin. Ensuite la pêche de l’aspe se pratique essentiellement du bord. L’avantage va donc au spinning.
La puissance :
Exprimée en valeur mini/maxi et en grammes voire en gamme de puissance (UL, L, ML, M, MH, H, XH, XXH, etc…), elle nous annonce la plage d’utilisation de la canne en action de lancer. Cette puissance a également un impact sur la mise en charge au ferrage. Il faut donc choisir une canne dont la puissance prend en compte le poids des leurres envisagés ainsi que leurs armements (une canne trop faible ne pourra pas planter un gros hameçon efficacement.). S’il est souvent possible de dépasser la puissance annoncée, le risque de fatiguer le blank voire de le casser est présent.
À l’inverse, travailler en dessous de cette puissance rendra le lancer et l’animation peu confortables. Pour l’aspe on sollicitera davantage le blank au lancer (lancers appuyés pour gagner en distance) et au ferrage (les poissons se tiennent dans les veines de courant et stoppent le leurre en pleine course) Il est donc judicieux de choisir une canne légèrement plus puissante que le poids des leurres à utiliser.
La Longueur :
La Longueur est donnée en centimètres, en mètres et/ou en pieds. Elle détermine tout d’abord l’action de levier disponible lors du lancer puis l’angle d’animation. Une canne longue permet d’allonger les lancers tandis qu’une canne courte facilite les animations des leurres à la canne. Quand on parle de la pêche de l’aspe: oui, c’est la longueur qui compte… Et plus c’est long, plus c’est bon. Oubliez l’animation, la sensibilité et tout le reste. Vous aurez besoin de longueur pour lancer loin. Pour tenir la bannière au-dessus des veines de courant et pour ferrer efficacement cette brute d’eau douce.
N’ayez donc pas peur de choisir une canne de 2,40 à 2,90 m. Les modèles destinées aux pêches en mer du bar du bord sont souvent adaptées à la pêche de l’aspe. Dans cette longueur la position du moulinet va déterminer la longueur du talon. Ce dernier doit être suffisamment long afin de présenter un bras de levier suffisant pour des lancers à deux mains confortables.
L’action :
L’action indique la manière donc le blank se déforme sous une tension perpendiculaire. Une canne dont le scion travaille avant le corps est dite fast ou action de pointe. Une canne qui travaille de manière régulière sur l’ensemble du blank est dite slow ou parabolique entre les deux, on parle d’action moderate ou regular. Les actions slows ou paraboliques, sont intéressantes, car elles font travailler le blank entier lors du lancer tandis que les actions fasts favorisent la transmission des vibrations jusqu’à la poignée et donc la sensibilité. Cette action doit se conjuguer avec le type de leurre et de fil utilisé afin d’optimiser l’action de ferrage et limiter les décrochés lors des combats. On préfère les actions moderate fast pour l’aspe afin d’optimiser les capacités de lancer de la canne en conservant le nerf nécessaire à l’animation rapide des leurres et au ferrage.
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Autres:
En fonction de notre usage, on peut prendre en compte le poids de la canne, son nombre d’éléments (monobrins, 2 brins ou 1+1 poignée déboitable) ou bien la taille et la répartition des anneaux… Ces données complémentaires dépendent entre autres du budget disponible et de la logistique et viendront finaliser nos choix. Il faut prendre en compte certains de ces paramètres secondaires en fonction de la technique choisie. Nous étudierons ces derniers dans les articles dédiés aux techniques.
Choisir sa Canne pour l’Aspe : Les paramètres extérieurs
Après avoir étudié les particularités des cannes, analysons le contexte dans lequel nous utiliserons la canne; L’éventail des leurres envisagés, les techniques visées, les poissons recherchés ainsi que le type d’approche seront à prendre en compte afin de choisir son matériel au mieux.
Les leurres :
Tout d’abord, le poids des leurres à utiliser sera supporté par la canne lors des lancers. Il faut donc partir sur une puissance adéquate. Pour cela, il est recommandé que la puissance maxi soit légèrement supérieure aux plus gros leurres souhaités. On se dirigera souvent vers les puissances de 7 – 30 gr (MH) voire 10 – 50 (H). S’il n’y a pas de règles pour les minimas, il faut se rappeler que le confort se situe généralement au milieu de la plage d’action annoncée. En effet, plus on se rapproche du poids minimum moins l’usage sera confortable.
Les postes :
La taille des milieux fréquentés sera également déterminante. La largeur du cours d’eau et les courants qui le traversent sont à étudier. D’une manière générale, plus la rivière est large et les courants forts, plus la canne devra être longue et puissante. Par exemple on choisira une canne de 2,50 m pour une puissance de 10 – 50 gr pour un fleuve comme la Loire et une canne de 2,20 m pour une puissance de 5 – 20 gr sera suffisante pour s’attaquer aux poissons de canaux ou de petites rivières.
Le matériel :
Dans le cas où vous auriez déjà en votre possession le moulinet qui accompagnera la canne, veillez à bien associer le choix de la canne aux caractéristiques de ce dernier afin de ne pas vous retrouver avec un ensemble peu confortable. Choisissez le fil en fonction de vos préférences, qu’il s’agisse de nylon ou de tresse, puis adaptez l’action de la canne et les anneaux en conséquence.
Le pêcheur :
Enfin nos préférences personnelles de pêcheur en fonction de nos expériences, nos capacités physiques et bien entendu, notre budget vont permettre de déterminer l’ensemble qui nous correspond. La pêche de l’aspe amène à lancer énergiquement des leurres toute la journée, le poids aura donc une influence certaine sur le confort de pêche.
Conclusion :
Vous voilà armé pour dénicher le modèle qui conviendra à vos pêches. Les modèles dédiés à la pêche de l’aspe sont encore rares sur le marché. Mais certaines pêches comme celle du bar du bord ou de la truite en grande rivière présentent des similarités intéressantes.
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| En savoir plus sur l’Auteur de cet article | |
Frédéric Faivre | « Je suis le Responsable de la rubrique Carnassiers de Fish and Test. Par ailleurs, Guide de pêche dans le Doubs, je suis un spécialiste des pêches des carnassiers aux leurres en Street Fishing. Venant d’une région où la truite est reine, je la traque aux leurres et à la mouche dans la vallée de la Loue. J’aime transmettre ma passion auprès des autres pêcheurs. Petit plus, je suis également très attiré par la pêche en mer, mais difficile pour moi de la pratiquer venant du département le plus éloigné des côtes maritimes. »  |
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