La pêche aux leurres est devenue l’une des premières pêches pratiquées en France. Les offres du marché se sont elles aussi développées afin de répondre aux attentes de cette pratique qui demande en particulier aux cannes de répondre à certaines exigences. Ce guide est là pour vous permettre de mieux comprendre les descriptions fournies par les constructeurs afin de bien choisir votre canne pour la pêche au leurre.
| SOMMAIRE |
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| Les Caractéristiques Casting ou Spinning La Puissance La Longueur L’Action Autres Les Paramètres Extérieurs Les Leurres Le Poste Le Pêcheur Conclusion |
Choisir sa canne pour la pêche au leurre : Les caractéristiques
Les constructeurs nous donnent des chiffres mesurés ou évalués afin de nous aiguiller vers la bonne canne. Le premier est le type de canne : casting ou spinning à choisir d’abord en fonction de la technique, du pêcheur puis des leurres utilisés. Le second est la puissance de la canne qui correspond à l’estimation de la fourchette des poids lançables. Le troisième est la longueur qui détermine sa taille du talon à l’anneau de tête. Le quatrième est l’action du blank qui caractérise la progressivité de la courbure de ce dernier. Enfin, d’autres détails nous sont donnés avec plus ou moins d’importance selon les cas. À nous de nous pencher sur ces données afin de déterminer lesquelles conviendraient le mieux en action de pêche.
Casting ou Spinning :
Ce choix est primordial puisqu’il obligera à utiliser ou non la technique du casting. Technique issue de la pêche du black-bass aux Etat-Unis qui s’est développée en France depuis les années 2000. La pêche en casting permet une plus grande précision de lancer, tandis que le spinning facilite les lancers longue distance. Le matériel spinning étant plus commun en Europe, la plupart des pêcheurs maîtrisent son maniement. Ce qui rend parfois délicat l’apprentissage du casting. Gardez en tête que le lancer en casting est plus facile à apprendre avec des leurres lourds. La balance avantages/inconvénients penche en faveur du casting à partir de 30 – 40 gr. Êtes-vous prêts à franchir le pas ?
La puissance :
Exprimée en valeur mini/maxi et en grammes voire en gamme de puissance (UL, L, ML, M, MH, H, XH, XXH, etc…), elle nous annonce la plage d’utilisation de la canne en action de lancer. Cette puissance a également un impact sur la mise en charge au ferrage. Il faut donc choisir une canne dont la puissance prend en compte le poids des leurres envisagés ainsi que leurs armements (une canne trop faible ne pourra pas planter un gros hameçon efficacement.). S’il est souvent possible de dépasser la puissance annoncée, le risque de fatiguer ou casser le blank est présent. À l’inverse, travailler en dessous de cette puissance rendra le lancer et l’animation peu confortables.
La Longueur :
La longueur est donnée en centimètres, en mètres et/ou en pieds. Elle détermine tout d’abord l’action de levier disponible lors du lancer puis l’angle d’animation. Une canne longue permet d’allonger les lancers tandis qu’une canne courte facilite les animations des leurres à la canne. Les cannes longues (plus de 2,20 m/7’2″) sont à privilégier pour les leurres à ramener régulièrement comme les shads ou les cranks. Tandis que les cannes courtes seront plus à même d’animer les leurres durs.
Dans cette longueur, la position du moulinet va déterminer une seconde donnée intéressante, mais souvent délaissée par les constructeurs. La longueur de la poignée parfois indiquée comme « poignée courte » par exemple. Cette longueur de poignée nous donne le bras de levier pour mettre le blank en tension lors du lancer. Elle peut devenir gênante pour les pêches en float-tube ou en kayak par exemple. Elle doit être en adéquation avec le point d’équilibre de la canne une fois équipée de son moulinet pour un meilleur confort et une meilleure sensibilité.
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L’action :
L’action indique la manière donc le blank se déforme sous une tension perpendiculaire. Une canne dont le scion travaille avant le corps est dite fast ou action de pointe, une canne qui travaille de manière régulière sur l’ensemble du blank est dite slow ou parabolique entre les deux, on parle d’action moderate ou regular. Les actions slows ou paraboliques, sont intéressantes, car elles font travailler le blank entier lors du lancer tandis que les actions fasts favorisent la transmission des vibrations jusqu’à la poignée et donc la sensibilité.
Cette action doit se conjuguer avec le type de leurre et de fil utilisé afin d’optimiser l’action de ferrage et limiter les décrochés lors des combats. Les actions slow et moderate sont indiquées dans l’usage de la tresse alors que les monofilaments méritent une action plus rapide. De même, les leurres qui tirent à la récupération seront plus agréables à utiliser sur un blank slow/moderate alors qu’un blank fast sera plus précis dans le maniement des leurres à animer à la canne.
Choisir sa canne pour la pêche au leurre : Autres
En fonction de notre usage, on peut prendre en compte le poids de la canne. Son nombre d’éléments ; monobrin, 2 brins, 4 brins ou 1+1 poignée déboitable. Ou bien la taille et la répartition des anneaux et surtout la qualité de ces derniers (par exemple l’usage de la tresse nécessite l’usage d’anneaux céramiques de bonne qualité pour supporter l’abrasion)… Ces données complémentaires dépendent entre autres du budget disponible et de la logistique et viendront finaliser nos choix. Selon la technique choisie certains de ces paramètres secondaires devront être pris en compte. Nous étudierons ces derniers dans les articles dédiés aux techniques.
Choisir sa canne pour la pêche au leurre : Les paramètres extérieurs
Une fois étudiées les particularités des cannes, il faut analyser le contexte dans lequel la canne sera utilisée. L’éventail des leurres envisagés, les secteurs à pêcher, les poissons recherchés ainsi que le type d’approche seront à prendre en compte afin de choisir son matériel au mieux.
Les leurres :
Tout d’abord, le poids des leurres à utiliser sera supporté par la canne lors des lancers. Il faut donc partir sur une puissance adéquate. Pour cela, on recommande que la puissance maxi soit légèrement supérieure aux plus gros leurres que l’on souhaite afin de couvrir l’éventualité de l’usage de leurres plus lourds par la suite. S’il n’y a pas de règles pour les minimas, il faut se rappeler que le confort se situe généralement au milieu de la plage d’action annoncée. Plus on se rapproche du poids minimum moins l’usage sera confortable.
Ensuite, la forme du leurre et son action viennent entrer en jeu lors de l’animation. Les leurres effilés avec ou sans bavette s’animent la plupart du temps à la canne. Pour cela les cannes courtes à action fast seront idéales. Les leurres trapus qui tirent à la récupération seront plus agréables sur une canne longue à action slow-moderate.
Les postes :
Que l’on pêche en rivière, en étang ou en lac, les choix seront bien évidemment sensiblement différents. D’une manière générale, la pêche dans les grands espaces amène l’usage de cannes plus longues, tandis que la pêche en petits milieux peut se faire avec du matériel plus léger. La puissance devra s’adapter naturellement au potentiel du site et aux tailles des poissons ciblés/espérés par le pêcheur. Enfin, si le bateau permet d’emporter de grandes cannes, les pêches du bord ou en float-tube nécessitent de penser au poids et à l’encombrement de l’ensemble. La position assise en float-tube ou en kayak rend inconfortable l’usage de cannes à talon long et de cannes longues en général et la position du moulinet casting au-dessus de la canne est préférable.
Le matériel :
Le type de moulinet, spinning ou casting, détermine le type de canne adéquat. Et comme dit plus haut, il n’y a pas de comptabilité entre les deux techniques. Le fil utilisé également car si le nylon autorise l’usage d’anneaux bas de gamme, la tresse nécessite des garnitures en céramique afin de prévenir l’abrasion de ces derniers par la rugosité des fil tressés.
Le pêcheur :
Enfin nos préférences personnelles de pêcheur en fonction de nos expériences, nos capacités physiques, notre sensibilité et bien entendu, notre budget vont permettre de déterminer l’ensemble qui nous correspond.
Choisir sa canne pour la pêche au leurre : Conclusion
Une fois déterminés les secteurs à pêcher, les leurres à utiliser et les poissons visés, vous pourrez déterminer la taille, la puissance et l’action souhaitées. Le reste ne sera plus que question de détails et du goût de chacun.
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| En savoir plus sur l’Auteur de cet article | |
Frédéric Faivre | « Je suis le Responsable de la rubrique Carnassiers de Fish and Test. Par ailleurs, Guide de pêche dans le Doubs, je suis un spécialiste des pêches des carnassiers aux leurres en Street Fishing. Venant d’une région où la truite est reine, je la traque aux leurres et à la mouche dans la vallée de la Loue. J’aime transmettre ma passion auprès des autres pêcheurs. Petit plus, je suis également très attiré par la pêche en mer, mais difficile pour moi de la pratiquer venant du département le plus éloigné des côtes maritimes. »  |
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