Ratio, récupération, frein, roulements, … Des chiffres empilés les uns au-dessus des autres sans plus d’explications. Souvent représentés par un tableau, ces données sont précieuses. Elles nous disent beaucoup de choses et peuvent vous permettre de déterminer judicieusement quel moulinet choisir pour vos futures pêches. Ne négligeons pas l’interprétation de toutes ces informations, car le moulinet est le vecteur indispensable de la mise en action de nos leurres et transmet l’action de nos mains à la ligne pour donner vie aux leurres… Voyons donc ensemble comment choisir son moulinet pour la pêche aux leurres !
Choisir son moulinet pour la pêche aux leurres : Les données constructeur
Les constructeurs nous donnent des chiffres mesurés ou évalués, afin de nous aiguiller vers le bon modèle de moulinet. Nous nous pencherons sur les données délivrées par les distributeurs et fabricants puis les informations techniques pour mieux les appréhender. Nous pourrons en déduire des performances en action de pêche et le confort d’utilisation de ces derniers.
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Le type :
Souvent discret, le type du moulinet casting ou spinning est toujours présent dans la description ou dans la désignation du moulinet. En cas de doute, le visuel de présentation suffit en général pour le déterminer d’un coup d’œil. Malgré tout, il est très important puisqu’il déterminera la correspondance du moulinet avec son type de canne. N’essayez pas de pêcher avec un moulinet spinning sur une canne casting ou inversement vous n’y trouverez aucun intérêt si ce n’est de la gêne et de l’inefficacité. Le choix du type de moulinet doit correspondre à votre choix de technique et votre maîtrise des lancers.
La contenance :
Parmi les premières informations accessibles, la contenance, exprimée en mètres et par diamètre de fil, nous informera sur la quantité de ligne qu’il est possible de stocker sur la bobine et sur les diamètres préconisés pour ce type de moulinet. Cette distance annoncée est valable pour un enroulement régulier sur la bobine. Faîtes attention aux enroulements décentrés et au serrage du fil sur la bobine. Elle peut être donnée pour un type de ligne, monofilament ou tresse. Pensez bien que cette contenance est indicative et qu’il est souvent préférable de pré-remplir vos bobines avec un backing en particulier si vous utilisez de la tresse sur un moulinet spinning.
Aux leurres, il est rare d’utiliser plus de 60 m de ligne, les lancers se situent généralement entre 30 et 50 m donc partir avec 100 m de ligne est déjà largement suffisant pour la plupart des pêches. Pour le casting, moins il y aura de fil à entraîner, plus vos lancers seront performants. S’il est conseillé de placer un backing en nylon pour serrer le noyau de la bobine (la tresse glisse sur les bobines lisses) mettez en le moins possible ou préférez un morceau de scotch d’électricien qui fera très bien l’affaire…
Le ratio :
Voilà un chiffre désarmant au premier abord, écrit sous la forme particulière d’une fraction, il nous donne le nombre de tours de bobine par tour de manivelle. C’est le facteur démultiplicateur de notre effort sur la manivelle, pour un tour fait, le rotor ou la bobine fera X tours. Plus ce chiffre sera grand (jusqu’à 9/1), plus la récupération sera rapide et plus notre force sera moindre. Car par action de levier si l’on augmente la vitesse, on diminue la force du couple et vice et versa. Donc un ratio faible (6/1; 5/1) sera, lui, plus puissant et moins rapide mais aussi moins sujet à l’usure des pignons, facteur important dans la durée de vie d’un moulinet.
La récupération :
La récupération découle du rapport entre le ratio et le diamètre de la bobine. Il est donné afin de matérialiser plus facilement l’impact du ratio sur l’action de pêche en donnant la distance récupérée en un tour de manivelle. Mais attention, le diamètre du noyau de la bobine n’est pas celui des bords extérieurs. Donc une récupération annoncée de 80 cm est donnée pour une bobine pleine. Ce qui veut dire que la récupération dépend aussi du remplissage de la bobine. Le début de la récupération est plus lent que la fin du fait de la différence de diamètre de fil enroulé.
Choisir son moulinet pour la pêche aux leurres : Le frein
Annoncé en kg, c’est la force de friction disponible au serrage maximum de la molette de frein. Il faut prendre en compte qu’on ne sert quasiment jamais le frein à fond. Il nous informe sur la force opposable au poisson lors du combat (à ne pas confondre avec son poids car le poisson ne tire pas autant qu’il est lourd). Cette force est donc à respecter au moment de choisir la ligne à utiliser. Il n’est pas utile qu’elle soit plus résistante que le frein du moulinet au risque de le détériorer en particulier en spinning.
Le poids :
Directement ressenti dans les bras, le poids du moulinet sera bien évidemment important à prendre en compte dans vos choix. D’autant plus qu’il interviendra dans l’équilibre de l’ensemble avec la canne et donc sa maniabilité et son confort. Un moulinet lourd sera pénalisant sur une canne légère en particulier en spinning du fait de la longueur du pied. Le poids dépend des matériaux utilisés et de la solidité de l’ensemble. Il aura donc un lien direct avec le prix et la durée de vie du matériel. On trouvera des moulinets allant de 150 gr pour les pêches légères (perches, truites) à des modèles de plus de 300 gr pour les pêches lourdes (brochets, silures).
Choisir son moulinet pour la pêche aux leurres : Le nombre de roulements
Censé représenter un certain niveau de fluidité et donc de confort d’utilisation, ce nombre est à relativiser par la qualité possible de ces roulements souvent annoncée plus tard dans les caractéristiques techniques du produit. Les roulements sont aussi le premier facteur d’usure du moulinet. Selon leur position, leur friction peut-être plus ou moins directement ressentie. Par exemple, une manivelle qui ne serait pas fluide serait rédhibitoire puisqu’elle freinerait l’ensemble de la récupération. À l’inverse, un galet qui frotte sera moins vite perçu mais aura de lourdes conséquences sur l’usure du fil et sur la récupération.
La taille :
Celle-ci est donnée par un format non normé, variant selon les marques, souvent exprimé par tranche de 500 (1000 – 1500 – 2000 – 2500,…) pour les moulinets spinning et par tranche de 100 (100 – 200 – 300,…) pour les moulinets casting. La taille indiquée correspond à une plage d’utilisation mais elle n’est pas régulière. On trouve donc quelques différences selon les marques. Nous pouvons tout de même partir sur cette base :
- 500/50 => UL
- 1000/100 => L – ML
- 2000/200 => M – MH
- 3000/300 => MH – H
- 4000/400 => H – XH
- etc.
Choisir son moulinet pour la pêche aux leurres : Les caractéristiques
Ensuite les constructeurs détaillent une liste de données plus ou moins pertinentes et/ou commerciales. Il faut les analyser avec discernement pour sélectionner les informations utiles et compréhensibles.
Les matériaux :
Dans cette liste, on retrouve le détail des matériaux utilisés, principalement pour le bâti, le rotor et la bobine. Ils entreront en compte dans le poids et la solidité de l’ensemble et bien sûr dans le prix. On trouvera du plastique (polycarbonate), des “composites”, mais aussi des métaux plus solides comme des alliages d’aluminium ou de magnésium voire du carbone.
Les roulements :
La qualité des roulements utilisés est alors dévoilée vous donnant une plus sérieuse idée du confort d’utilisation du modèle. Des informations sur l’étanchéité et la vélocité peuvent être fournies, les roulements étanches seront utiles lors d’utilisation en milieu marin. Ce seront aussi des facteurs de durabilité du matériel. Les roulements à billes en aciers seront sensibles à la corrosion et à l’usure par friction. Ceux en inox seront plus durables mais eux aussi sujets à l’usure. Enfin les paliers en téflon plus rares auront une durée de vie supérieure à la plupart des moulinets en condition d’utilisation normale mais une fluidité réduite.
Les “technologies” :
Les marques vous dévoilent ensuite à l’aide d’anglicismes redondants les spécificités du moulinet sous des dénominations vendeuses mais pas toujours bien compréhensibles. Difficile de s’y retrouver tant les appellations divergent pour les mêmes spécificités. Le plus intéressant est de se concentrer sur les caractéristiques les plus claires. Par exemple : oscillation de la bobine, type de manivelle, pick-up, etc.
Choisir son moulinet pour la pêche aux leurres : Conclusion
Avec un peu de patience et de travail, vous pourrez maintenant affronter les offres et comparer les modèles correspondants à vos choix ou à votre canne. Soyez vigilants, la perle rare vous attend.
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Frédéric Faivre | « Je suis le Responsable de la rubrique Carnassiers de Fish and Test. Par ailleurs, Guide de pêche dans le Doubs, je suis un spécialiste des pêches des carnassiers aux leurres en Street Fishing. Venant d’une région où la truite est reine, je la traque aux leurres et à la mouche dans la vallée de la Loue. J’aime transmettre ma passion auprès des autres pêcheurs. Petit plus, je suis également très attiré par la pêche en mer, mais difficile pour moi de la pratiquer venant du département le plus éloigné des côtes maritimes. »  |
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