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Les différents hameçons pour la pêche du carnassier au leurre

Carnassiers
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L'équipe Fish and Test

Introduction

Lorsque l’on pêche, le premier contact avec le poisson se fait grâce à l’hameçon. Il est donc logiquement le premier facteur de réussite de nos pêches. Il va donc de soi d’accorder une attention toute particulière au choix et à la qualité de nos hameçons. Voyons ensemble les caractéristiques d’un hameçon et les différentes formes existantes.

La constitution :

Fabriqué à partir d’un fil de fer forgé, l’hameçon a une conception particulière qui va lui conférer ses propriétés.

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L’oeillet :

Parfois remplacé par une palette comme sur les assist hooks, l’œillet est la partie qui sera reliée à la ligne. Selon son utilisation, il faudra y passer le fil, une agrafe ou bien encore un anneau brisé. Son ouverture et son orientation dépendra donc de sa position sur la ligne ou le leurre. Cet œillet présente une jonction qui referme la boucle qui peut représenter un point d’usure de la ligne lorsqu’il est monté en direct. Pour éviter cela, il peut être soudé ou enduit de résine. C’est également un point d’oxydation fréquent.

La hampe :

C’est la partie qui part de l’œillet pour aller jusqu’à la courbure. Sa longueur est variable car elle peut servir à la tenue sur le leurre en présentant des coudes ou ardillons mais elle peut aussi permettre la prise d’appuis du poisson et favoriser les décrochages. La hampe est également un point de fragilité susceptible d’être tordu lors du combat. Enfin, pour les hameçons triples, la hampe est le point de soudure de la troisième branche, un point important de la solidité et de la durée de vie de l’ensemble.

La courbure :

La courbure va déterminer l’ouverture de l’hameçon, c’est elle qui va être mise en tension lors du combat. Sa forme est donc déterminante dans l’utilisation et la solidité de l’hameçon. Réalisée par contrainte du métal, elle présente une faiblesse relative en fonction de la mémoire, de la déformation du matériau utilisé et des traitements de l’hameçon.

L’ardillon :

L’ardillon est un retour entaillé dans la section du fer qui sert à retenir le poisson une fois piqué. Il sert également à tenir le fil lors de sa torsion pour obtenir la forme de l’hameçon. C’est également un point de fragilité et d’oxydation du métal. On parle souvent de sécurité lorsque l’on parle d’ardillon car autant pour le poisson que pour le pêcheur, l’ardillon présente des risques de blessures supplémentaires. L’ardillon est donc un héritage de la fabrication des hameçons et de l’objectif originel alimentaire de la pêche qui a tendance à devenir de plus en plus désuet.  L’ardillon présentant une sur-épaisseur, il va limiter la pénétration de l’hameçon. Les hameçons sans ardillon sont donc plus faciles à piquer et à décrocher. Placés sur la hampe, ils peuvent servir à maintenir le leurre.

La pointe :

Partie terminale de l’hameçon, la pointe est affûtée de manière à piquer le poisson lors de la touche et/ou du ferrage. Plus la pointe sera fine et longue, plus elle sera efficace mais plus elle sera fragile. Son angle est également à surveiller, il peut être parallèle à la hampe ou rentrant mais jamais sortant sous peine de diminuer l’efficacité du ferrage.

Les caractéristiques :

En plus de cette conception, il faut étudier quelques spécificités qui définissent les utilisations des hameçons.

La forme de la hampe :

La hampe peut présenter un ou deux angles à proximité de l’œillet. Les hameçons destinés à couler les têtes plombées présentent un angle de 90 à 60° afin de présenter l’œillet en haut de la tête pour maintenir son équilibre. Les hameçons texans sont quant à eux coudés en deux angles afin de faire ressortir la hampe sous le leurre et de présenter la pointe contre le dos pour limiter les accrochages. 

La taille :

Pour les plus petits hameçons, la taille s’exprime de manière inversée : plus le numéro est grand plus l’hameçon est petit. Pour les tailles supérieures à 1 on la retrouve sous forme de rapport croissant du type 1/0; 2/0; 3/0, etc. Cette taille définit l’ouverture de l’hameçon. La taille du fer est adaptée également à ce numéro afin correspondre à son utilisation. La taille de l’hameçon dépend bien sûr de la taille du leurre mais aussi de la taille des poissons visés.

Le diamètre du fer :

Il était autrefois décrit comme fort de fer ou fin de fer. Aujourd’hui, on parle plus souvent d’hameçon strong, X strong. Ce diamètre du fil donne sa résistance à l’hameçon et est variable selon la taille de l’hameçon. Par contre, de par son diamètre, il limite la capacité de pénétration de la pointe. Un hameçon fort de fer nécessite donc un matériel adéquat pour assurer le ferrage. Cette épaisseur nous donne un compromis entre la résistance et l’efficacité du ferrage et va jouer sur le poids de l’hameçon.

La trempe et le traitement de surface :

Afin de protéger le métal de la corrosion et d’assurer la solidité de l’hameçon, Il est passé sous différents traitements thermiques et chimiques qui donneront au matériau différentes propriétés. D’abord la résistance à l’oxydation qui détermine la durée de vie de l’hameçon, ensuite la résistance à la déformation et enfin la glisse qui joue sur la pénétration de la pointe au ferrage. De plus, ces traitements donnent aussi la couleur de l’hameçon qui peut-être déterminante pour certaines applications.

Les formes d’hameçons :

Voyons maintenant les différentes formes généralement utilisées pour la pêche aux leurres.

Les triples :

Les hameçons triples sont des hameçons doubles sur lesquels une troisième branche est soudée par la hampe. Utilisés presque exclusivement pour la pêche des carnassiers, les triples peuvent piquer à 360° autour de la hampe. Les hameçons triples sont souvent associés à la pêche aux leurres durs. Ils peuvent être utilisés sur les leurres souples pour assurer le ferrage sur des touches rapides et/ou courtes. 

Les singles inline :

Afin de limiter les risques supplémentaires de blessures rencontrés avec les triples, il est de plus en plus fréquent de remplacer les triples des leurres durs pour des hameçons simples dont l’œillet permet le passage de l’anneau brisé et une bonne position de l’hameçon. Si cette pratique est devenue courante pour la truite, elle peine à se transmettre aux autres carnassiers. Les Assist hooks, initialement destinés à équiper les cuillers à jigger en mer, sont également utilisés de la même façon pour bénéficier de l’articulation du bracelet de tresse et limiter les décrochages.

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Les hameçons texans :

Cette forme spécifique permet de monter les leurres souples de manière à ce que la pointe ne soit pas exposée aux accrochages, tout en permettant de piquer les poissons. La hampe en forme de Z du côté de l’œillet se pique dans la tête du leurre et la courbure traverse du ventre vers le dos pour présenter la pointe au ras du dos du leurre. Il est ainsi possible de planter la pointe dans le plastique afin de rendre le leurre anti-herbe et pouvoir pêcher dans les milieux les plus encombrés. Les variantes avec un ressort pour visser le leurre en tête permettent de limiter la perte de leurres lors des ferrages.

Les hameçons jig :

Les hameçons qui équipent les têtes plombées sont conçus pour présenter les leurres souples dans le prolongement du lest, ils ont donc une hampe relativement longue et une grande ouverture pour faciliter les ferrages. La position de l’hameçon sur le dos permet de limiter les accrochages. 

Les hameçons doubles :

Les hameçons doubles sont peu utilisés dans la pêche aux leurres. Ils équipent souvent les lames de par leur facilité de montage et le maintien dans la bonne position. Mais cela limite sensiblement l’efficacité du ferrage du fait du manque d’articulation entre le leurre et l’hameçon.

Les hameçons simples :

Les hameçons simples sont utilisés pour les leurres souples pour le drop shot, le split shot ou le waky. Leur hampe est relativement courte pour limiter les décrochages et leur ouverture est large pour faciliter les ferrages.

Les hameçons cheburashka :

Venu d’Europe de l’est, la technique du cheburashka est intéressante pour remplacer les têtes plombées classiques. Les hameçons ont la particularité d’avoir un œillet surdimensionné pour permettre le passage d’une agrafe sur laquelle est enfilé le lest. Ils peuvent être à hampe longue avec un ergot ou des ardillons sur la hampe pour maintenir le leurre ou bien simplement texan.

Conclusion :

Vous connaissez tout ce qu’il y a savoir pour bien choisir vos hameçons en fonction de vos pêches. L’hameçon est un élément essentiel à la réussite de vos sorties. Ne laissez pas la place dans ce choix au hasard au risque d’enregistrer plus de touches que de poissons sortis.

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