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Tout savoir sur les cuillers pour la pêche du carnassier

Carnassiers
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L'équipe Fish and Test

Introduction

Si les premières cuillers tournantes sont apparues à la fin du 19° siècle, les premières ondulantes, quant à elles, remontent à la préhistoire puisque l’on a retrouvé des nacres équipées d’hameçons en os en Polynésie et elles seraient donc probablement parmi les premiers leurres inventés. Les versions modernes en métal piquées dans les tiroirs d’argenterie sont finalement arrivées au mieux quelques siècles plus tard. Comment un leurre préhistorique peut-il encore être présent dans les rayons et prendre encore autant de poissons et surtout comment passer à côté de leurres aussi efficaces que simples à utiliser? Nous verrons ensemble les caractéristiques des différentes cuillers, quel matériel employé pour les présenter au mieux et les principales animations de ces leurres ancestraux.

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Les caractéristiques : 

La palette :

Ce qui définit l’utilisation d’une cuiller est avant tout la forme de sa palette. Qu’elle soit tournante ou ondulante, c’est sa forme qui va déterminer son évolution dans l’eau. Les palettes larges auront plus d’incidence et donc plus d’appuis sur l’eau, leurs mouvements seront donc plus amples et les vibrations émises seront de fréquences plus basses que les palettes étroites. L’épaisseur de la palette a également un rôle important dans le déplacement de la palette, d’une part grâce à l’inertie et de l’autre par le volume d’eau déplacé. Afin de tourner correctement autour de son axe, une palette tournante doit être relativement fine pour fendre l’eau, à l’inverse une cuiller ondulante peut être bien plus épaisse pour descendre plus profond et avoir un papillonnement plus ample. Poussé à l’extrême, une cuiller ondulante très étroite et épaisse devient alors une cuiller à jigger de par sa descente rapide et ses oscillations de faible amplitudes permettant des tirées sèches et amples. Pour résumer, une palette étroite se déplacera plus rapidement, opposera moins de résistances dans l’eau et descendra plus facilement. A l’inverse une palette large tournera moins vite, opposera beaucoup plus de résistance à la récupération et travaillera plus haut dans l’eau.


La monture : 

Afin d’être mis en mouvement, les cuillers doivent être articulées selon leurs palettes. Si les ondulantes sont faciles à entraîner et sont donc souvent simplement reliées à un anneau brisé de part et d’autre, les cuillères tournantes ont besoin d’être mises en rotation autour d’un axe soit par un étrier (type Mepps Aglia) soit  directement enfilée sur celui-ci (type Panther-Martin). Dans tous les cas, les cuillers tournantes et ondulantes entraînent un vrillage régulier de la ligne et demandent d’utiliser un système anti-vrillage comme une agrafe à émerillon. Il est d’ailleur déconseillé d’utiliser de la tresse pour ces leurres, car elle oppose peu de résistance à ce vrillage et risque de s’user prématurément. Pour les cuillers tournantes, un lest est souvent placé sur cet axe pour stabiliser l’ensemble et l’entraîner plus profondément puis une plusieurs perles métalliques limitent les frottements avec ce dernier. Il peut également être placé en tête pour permettre à la palette de tourner à la descente et donc de pouvoir varier les animations (cuiller de type Suissex). 

Les matériaux : 

Les cuillers sont dans la plupart des cas métalliques, souvent en acier inoxydable ou en laiton, l’axe est lui en fil d’acier inox également. Il existe également quelques modèles dont la palette est en nacre et certaines ondulantes sont fabriquées sur le modèle des poissons nageurs dons en plastique mais l’offre est encore majoritairement tournée vers le métal. 

Les couleurs :

Les couleurs métalliques traditionnelles telles que argent, or et cuivre sont de plus en plus remplacées par les peintures avec aujourd’hui des impressions d’un réalisme impressionnants. Etant donné la vitesse de déplacement des cuillers, il n’est pas évident que les carnassiers puissent détecter tous les détails sur les palettes et donc les coloris simples reste tout de même efficace comme l’argenté ou le doré qui restent des valeurs sûres. Les coloris flashies comme le jaune charteuse ou le orange fluo sont intéressants dans les eaux teintées pour facilité la détection du leurre et déclencher l’agressivité des poissons.

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L’armement : 

La plupart des cuillers sont équipées d’un seul triple en queue. Ce triple peut être équipé d’un teaser visuel sous forme de plumes ou simplement d’une gaine colorée enfilée sur la hampe. Les cuillers tournantes peuvent être associées à un leurre souple en tandem sur le principe de la cuiller vaironnée. La mode des hameçons simples touche également les cuillers, surtout les petites ondulantes, très appréciées des pêcheurs de truites. Il faut surveiller la qualité des armements car les hameçons triples que l’on toruve sur les cuillers sont souvent de qualité médiocre. Les hameçons traités bronze qui les équipent habituellement sont sensibles à l’oxydation et on une résistance à l’ouverture relativement faible et un piquant douteux. Il est également possible de changer l’armement pour un un hameçon simple pour limiter les blessures et faciliter le décrochage des poissons.

Les tailles : 

Les tailles des cuillers varient selon les marques et les usages. Une numérotation classe les cuillers tournantes de manière croissante à partir de 00 en fonction de la taille de la palette: – – Taille 0 : 20mm palette ovale, 26mm palette longue

– Taille 1 : 22mm palette ovale, 33mm palette longue

– Taille 2 : 28mm palette ovale, 42mm palette longue

– Taille 3 : 32mm palette ovale, 51mm palette longue

– Etc…

Mais elle n’est pas standardisée et certaines marques préfèrent donner le poids de la cuiller. Pour les ondulantes, on retrouve la longueur de la palette et le grammage ce qui permet de choisir plus facilement 

Le matériel associés :

La canne :

Les cuillers tournantes tirent beaucoup et cette tension peut limiter l’efficacité du ferrage. La canne peut améliorer cette efficacité si elle est assez souple pour permettre au poisson d’arrêter le leurre sans sentir la tension immédiatement. Pour l’animation des ondulantes, une action medium fast est plus adaptée et les cannes longues sont utiles pour accompagner les descentes. Ces leurres métalliques se lançant facilement, la longueur n’est alors pas un facteur important de ce point de vue.

Le moulinet/fil :

La récupération des cuillers justifie un ratio élevé pour maintenir la cadence. Concernant le fil, les risques de vrillages encouragent à préférer le nylon ou le fluorocarbone. Il est également souhaitable de pêcher 2 centièmes au-dessus du diamètre que l’on utiliserait pour un autre leurre de taille équivalente. Il ne faut pas hésiter à pêcher en 0,20 mm pour les tailles 0 à 2, puis en 0,25 voire 0,30 mm pour les tailles supérieures.

Les trailers :

Les cuillers tournantes et ondulantes gagnent à être accompagnées d’un leurre traîné derrière elles. Souvent sous forme de plumes ou de poils ils peuvent être également présentés sous forme d’un leurre souple. Ainsi les virgule et worms sont utilisables pour toutes les cuillers mais les tournantes supportent des trailer plus gros pouvant dépasser la longueur de la cuiller comme des shads ou des finesse en reprenant le principe de la cuiller vaironnée. 

Les animations :


La récupération linéaire :


Étant donné la facilité des cuillers à se mettre en action sur une simple récupération, il n’est pas nécessaire d’animer ces leurres pour prendre du poisson. La récupération linéaire est donc l’une des premières à tenter pour les tournantes comme pour les ondulantes. Il est possible de varier la profondeur de nage en fonction de la vitesse de récupération ou en laissant couler le leurre à la profondeur souhaitée avant de démarrer la récupération.

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L’animation en dents de scie :

La capacité des ondulantes à descendre en papillonnant permet de les animer en alternant tirées amples et descentes contrôlées afin de couvrir une hauteur d’eau plus importante et de varier la présentation. Si cette animation est peu pratiquée avec les cuillers tournantes, elle est possible malgré un léger décalage dû à la mise en action de la palette et peut permettre de pêcher plus profond. Les tournantes lestées à l’avant à l’aide d’un plombs à centre de gravité déporté sont plus à même d’être animées ainsi.

Le lancer ¾ amont :

Pour les secteurs présentant du courant une animation courante consiste sur le même principe de lancer légèrement en amont pour laisser le leurre descendre le courant en l’accompagnant et en variant la récupération pour obtenir une nage variée de notre cuillère. Cela permet de couvrir la largeur du cours d’eau de manière efficace et attractive en jouant sur la force du courant pour animer la cuiller.

Conclusion : 

Vous savez maintenant tout ou presque au sujet des cuillers tournantes et ondulantes. Les cuillers jig auront été évoquées, mais il seront développés dans un autre guide d’achat. Les cuillers méritent que nous leur réservions une place dans nos boîtes et, le plus souvent possible, au bout de notre ligne.

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