Introduction
L’arrivée du sandre en France dans les années 70 à permis aux pêcheurs de découvrir une nouvelle pêche et de développer de nouvelles techniques associées. Une fois le pic d’expansion passé, la raréfaction de ce poisson nous a obligé à affiner nos approches et à travailler toujours plus le matériel et la technique pour continuer à prendre du sandre. Aujourd’hui les offres du marché proposent du matériel ultra technique dédié à ce poisson et à ses techniques de pêche. Voici les grandes lignes à suivre pour bien choisir votre future canne pour pêcher le sandre aux leurres.
Les caractéristiques :
Les constructeurs afin de nous aiguiller nous donnent des chiffres mesurés ou évalués pour nous orienter vers la bonne canne. Le premier est le type de canne : casting ou spinning à choisir d’abord en fonction de la technique, du pêcheur puis des leurres utilisés. Le second est la puissance de la canne qui correspond à l’estimation de la fourchette des poids lançables. Le troisième est la longueur qui détermine sa longueur du talon à l’anneau de tête. Le quatrième est l’action du blank qui caractérise la progressivité de la courbure de ce dernier. Enfin, d’autres détails nous sont donnés avec plus ou moins d’importance selon les cas. À nous de nous pencher sur ces données afin de déterminer lesquelles conviendraient le mieux en action de pêche.
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Casting ou Spinning :
Le choix du type de canne sera déterminant. Le spinning donnera l’avantage des distances de lancer, tandis que le casting offrira plus de confort dans la tenue de la canne et la maîtrise de la ligne. Que ce soit en linéaire ou en verticale, on croisera des adeptes des deux techniques. Nous développerons ce choix pour chacune d’elles dans leurs articles respectifs…
La puissance :
Exprimée en valeur mini/maxi et en grammes voire en gammes de puissance (UL, L, ML, M, MH, H, XH, XXH, etc…), elle nous annonce la plage d’utilisation de la canne en action de lancer. En verticale, on pourra omettre volontairement ce facteur pour se concentrer sur l’impact de la puissance sur le ferrage. Il faut donc choisir une canne dont la puissance prend en compte le poids des leurres envisagés ainsi que leurs armements (une canne trop faible ne pourra pas planter un gros hameçon efficacement.). Le sandre a la particularité de tuer ses proies en les broyant littéralement, ce qui lui permet de retenir le leurre suffisamment longtemps pour empêcher un ferrage efficace. Une canne trop faible pourrait limiter les chances de piquer le poisson. Les leurres utilisés sont généralement compris entre 10 et 30 gr. On partira donc sur des puissances de 7 – 30 gr (MH) à 10 – 50 gr (H) bien qu’il soit possible de travailler plus léger comme 5 – 25 gr (M).
La Longueur :
La Longueur est donnée en centimètres, en mètres et/ou en pieds. Elle détermine tout d’abord l’action de levier disponible lors du lancer puis l’angle d’animation : une canne longue permet d’allonger les lancers tandis qu’une canne courte favorise la sensibilité. Les cannes longues (plus de 2,20 m/7’2″) sont à privilégier pour les pêches du bord en linéaire. Tandis que les cannes courtes (moins de 1,90 m/6”2’) seront plus adaptées aux pêches verticales en embarcation. Dans cette longueur, la position du moulinet va déterminer une seconde donnée intéressante, mais souvent délaissée par les constructeurs : la longueur de la poignée parfois indiquée comme « poignée courte » par exemple. Cette longueur de poignée nous donne le bras de levier pour mettre le blank en tension lors du lancer, mais peut devenir gênante pour les pêches en float-tube ou en kayak par exemple. Elle doit être en adéquation avec le point d’équilibre de la canne une fois équipée de son moulinet pour un meilleur confort et une meilleure sensibilité.
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L’action :
L’action indique la manière donc le blank se déforme sous une tension perpendiculaire. Une canne dont le scion travaille avant le corps est dite fast ou action de pointe, une canne qui travaille de manière régulière sur l’ensemble du blank est dite slow ou parabolique entre les deux, on parle d’action moderate ou regular. Les actions slows ou paraboliques, sont intéressantes, car elles font travailler le blank entier lors du lancer tandis que les actions fasts favorisent la transmission des vibrations jusqu’à la poignée et donc la sensibilité. Cette action doit se conjuguer avec le type de leurre et de fil utilisé afin d’optimiser l’action de ferrage et de limiter les décrochés lors des combats. Les actions slow et moderate sont indiquées dans l’usage de la tresse alors que les monofilaments méritent une action plus rapide. De même, les leurres qui tirent à la récupération seront plus agréables à utiliser sur un blank slow/moderate alors qu’un blank fast sera plus précis dans le maniement des leurres à animer à la canne.
Autres:
En fonction de notre usage, on peut prendre en compte le poids de la canne, son nombre d’éléments (monobrins, 2 brins ou 1+1 poignée déboitable) ou bien la taille et la répartition des anneaux et leur qualité… Ces données complémentaires dépendent entre autres du budget disponible et de la logistique et viendront finaliser nos choix. Par exemple, le matériel associé devra être pris en compte en particulier le moulinet et le fil. Le moulinet devra être d’un poids harmonieux afin d’équilibrer l’ensemble et selon le choix du fil des anneaux devront être d’un certain niveau de qualité. Selon la technique choisie, certains de ces paramètres secondaires devront être pris en compte, nous étudierons ces derniers dans les articles dédiés aux techniques.
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Les paramètres extérieurs :
Une fois étudiées les particularités des cannes, il faut analyser le contexte dans lequel la canne sera utilisée. La technique envisagée, les secteurs à pêcher, les poissons recherchés ainsi que le type d’approche qui seront à prendre en compte afin de choisir au mieux son matériel.
La technique :
On distingue pour le sandre deux grandes écoles : la verticale et le linéaire. Si l’on parle dans les deux cas majoritairement de pêche aux shads, ces deux techniques nécessitent un matériel très différent du fait de spécificités : La verticale consiste à présenter un leurre en dérive sous l’embarcation et la linéaire revient à lancer/ramener le leurre à la profondeur choisie. Pour la verticale, l’ergonomie et la sensibilité sont les mots d’ordre et donc la canne doit être courte, sensible (action de pointe) et légère de préférence en casting, car la tenue de la canne avec sa gâchette est plutôt appréciée, les lancers ne posent plus aucun problème et la retenue du fil lors de la descente par la rotation de la bobine permet un contrôle intéressant. En Linéaire le lancer est le facteur principal et demande un minimum de longueur pour propulser vos leurres (de 2,20 à 2,50 m voire plus) pour avoir une animation la plus longue possible. On appréciera alors l’action moderate/fast afin de conjuguer l’action au lancer et la sensibilité. Le talon sera idéalement long pour la prise en main au lancer en linéaire et pour l’équilibre de la canne en verticale.
Les postes :
La pêche du sandre peut se pratiquer sur des postes très différents. Pour autant, on ne prendra que peu en compte le site en lui-même pour choisir notre canne, mais surtout la population de sandres prenables (qui peut différer très sensiblement de la population effective de par le comportement de ce poisson). Il faut se rappeler, en particulier en verticale, qu’en présence de gros sujets, il est intéressant de monter en taille de leurre (jusqu’à plus de 20 cm). La puissance doit alors être mise en adéquation avec cet usage.
Le pêcheur :
Enfin, nos préférences personnelles de pêcheur en fonction de nos expériences, notre budget et nos objectifs vont pouvoir entrer en compte et finaliser nos choix. De ce côté-là, chacun est libre et seul maître à bord. N’hésitez pas à échanger avec d’autres pêcheurs afin d’enrichir votre point de vue et si possible, essayez du matériel pour parfaire votre expérience…
Conclusion :
Une fois déterminés les secteurs à pêcher, les techniques envisagées et les poissons visés, vous pourrez identifier la taille, la puissance et l’action souhaitées pour votre canne à sandre. Le reste sera essentiellement question de détails et du goût de chacun.
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