Introduction
Aujourd’hui, il est quasiment impossible de parler de pêche du sandre sans évoquer la pêche en verticale. Cette pêche associe technique et matériel de navigation comme aucune autre. Le déplacement du leurre étant imprimé par la dérive du bateau et le leurre n’ayant plus besoin d’être lancé, on pourrait croire que l’importance de la canne est relayée au second plan. Mais détrompez-vous, la discrétion des touches et la tenue de la canne pendant des heures dans la même position mérite que l’on s’attarde sur ce point avec une attention particulière.
Les caractéristiques :
Casting ou Spinning :
Les deux écoles ont leurs adeptes, d’un côté le spinning permet la tenue du moulinet par le pied façon “pistolet” qui évite de casser le poignet et permet une orientation naturelle de la canne de par son centre de gravité plus bas. De l’autre le casting facilite la maîtrise du leurre à la descente en facilitant la libération du fil. Le poids des têtes plombées utilisées sera alors déterminant, pour les plombées légères (moins de 10gr), l’intérêt du casting sera limité tandis qu’il prendra tout son sens au-delà de 15gr pour faciliter la descente du leurre.
La puissance :
Ici puisqu’il n’est plus question de lancer, la puissance n’interviendra que pour ferrer et combattre le poisson. Étant donné la puissance de combat limitée du sandre, on peut partir sur des puissances sensiblement plus faibles que pour du lancer ramener. Mais attention! Certaines canne verticales annoncent déjà un écart de puissance par rapport aux cannes classiques afin de coller au contexte d’utilisation et donc la puissance est ici encore plus sujette à des écarts de perception voire des utilisations très différentes. Certains préfèrent des cannes de faible puissance pour “surcharger” le blank et mieux ressentir les touches quand d’autres préfèrent conserver une puissance suffisante pour assurer les ferrages. Sans oublier la possibilité d’invités surprises comme le silure assez réceptif à cette présentation et le brochet. Il faut évaluer les risques de combats plus lourds que prévu afin de ne pas malmener le matériel.
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La longueur :
La longueur de la canne pour la verticale est invariablement plus courte que pour les pêches en lancer/ramener. Les cannes font entre 1,50 m et 2 m. D’une part pour éviter qu’elle soit trop lourde et aussi pour qu’elle transmette mieux les touches et le contact avec le fond. Cette longueur réduite permet également d’obtenir un équilibre plus proche du moulinet ce qui garantit le confort et améliore la sensibilité de l’ensemble. Le talon gagne à être plutôt court pour ne pas gêner la tenue de la canne proche du corps afin de ne pas fatiguer le bras sur la durée.
L’action :
On recherche, pour la verticale, un blank qui transmet les informations sans retard, sans décalage donc un blank rapide dont l’action de pointe permet la détection de tous les mouvements du leurre, là où un blank parabolique amortirait les vibrations et diminuerait la lecture du fond et des touches.
Autres:
Pour la verticale et sa recherche de sensibilité, la proximité du blank et la légèreté des anneaux est un plus appréciable. Le porte moulinet et la poignée doivent être confortables car ils seront tenus de manière prolongée et doivent transmettre également les informations du blank le plus précisément possible.
Conclusion :
Canne courte, bien équilibrée et nerveuse: un fleuret qui vous permettra de taquiner sir lucioperca avec finesse et sensibilité. Toutefois prenez le temps d’évaluer les chances de tomber sur un poisson plus conséquent car qui peut le plus peut le moins, l’inverse n’est pas toujours valable et l’on risque alors de malmener un matériel trop léger.
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